Il était une fois....
Et bien oui, pour chaque existence son commencement, pour chaque destinée sa genèse. Je pourrais vous narrer le début de ma vie mais puisqu'il est plutôt question de sexe ici, je vais en rester à
ce domaine.
En farfouillant dans ma mémoire, je me suis d'abord aperçu que la chose était peu aisé. A partir de quel moment la sexualité s'est elle immiscée dans mon quotidien ? Quel évènement a bouleversé
mes certitudes puériles façonnées d’abeilles qui butinent, de fleurs et de cigognes ?
Il y a eu cette nuit où j’ai entendu des bruits étranges provenant de la chambre parentale ou encore cet après midi où mon adolescente de sœur jouait avec des poupées pratiquant l’adultère
(extrait : « Tandis que Barbie partait au travail, Ken en profitait pour prendre la baby-sitter sur la cuisinière rose bonbon… »).
En remontant le fleuve de ma jeunesse, je me revois tripotant ce bout de sexe étrangement dur, déshabillant la petite fille de plastique qui trainait derrière l’armoire, tombant nez à nez avec un
K7 pornographique maladroitement cachée par mon père,…
S’il est difficile de faire un choix parmi tous mes souvenirs, ils y eux des moments clés, ceux qui m’ont véritablement fais basculer dans le vif du sujet, ceux qui ont fais doucement de moi ce
que je suis aujourd’hui. Les voici :
- Ma première rencontre avec Monsieur Phallus et Madame Vagin :
Avant ce jour là, je crois ne m’être jamais vraiment interrogé sur le pourquoi du comment de la vie et sur ce qu’il pouvait bien se planquer sous les culottes des filles. Je
n’ai jamais posé l’éternelle question enfantine sur la création des bébés. Face à ce livre d’images et de textes crus, je n’ai pas compris tout de suite ce qui m’arrivait. Je l’avais trouvé un
peu par hasard dans un tiroir et je l’ai feuilleté par curiosité. Ça parlait d’un homme et d’une dame qui répétaient inlassablement les mots « queue » et « chatte ». Qu’est-ce
que ça venait faire là-dedans ? Au vu des photographie, il n’y avait pas l’ombre d’une bête à poil dans le coin… Et d’ailleurs, qu’était cette chose difforme et ébouriffée entre les jambes de la
dame ? En tout cas, la dame avait l’air contente que son Jules lui mette son sexe énorme à l’intérieur. Tout cela me paraissait tellement absurde et la confrontation avec le sexe brut tellement
soudaine que j’ai refermé le livre sans avoir saisi vraiment ce qui s’y racontait…
- Ma première rencontre entre mon pénis riquiqui et des fentes immatures :
Dans un car, une journée d’été. Comme chaque année, mes parents m’avaient envoyé au centre aéré de mon village. Régulièrement, nous visitions des fermes ou des musées du coin
avec les moniteurs. Ce jour là, toute la ribambelle de gamins et de fillettes s’entassait dans le bus qui nous ramenait chez nous, après une journée à la campagne. Fiona et Axelle discutaient sur
la banquette devant moi. Puis, j’ai un blanc. Comment en sommes nous arrivés là ? Qu’est-ce qui les a poussé à venir me voir ? Je ne m’en rappelle plus. Quoi qu’il en soit, à un moment donné, les
deux jeunes filles se sont retrouvées à côté de moi, me demandant de leur montrer mon sexe. L’une d’elle avait placé son manteau de sorte à ce que la scène ne sois visible par personne d’autre.
Un peu paniqué, j’ai d’abord refusé. C’est alors, qu’elles ont baissé leurs petites culottes pour me dévoiler leurs minous juvéniles. Je fondait littéralement, c’était tellement mignon et
immaculé, bien loin de la grosse chatte torturée du livre d’avant. Chamboulé que j’étais, je me suis laissé faire. Axelle a défait mon pantalon et en a sortis mon micro zizi. Il avait durcis à
son paroxysme. Si mes testicules avaient été pleine de spermatozoïdes, je crois que j’aurais déchargé d’un seul coup sur son visage. Elle le touchait, intrigué; Fiona n’osait pas. Elle me demanda
alors de fermer les yeux. Je sentais qu’il se passait des choses louches derrières la cloison de mes yeux. Lorsque j’ouvris l’œil, elle éloigna brusquement la tête. Sur le bout de mon sexe, il y
a avait un peu de bave. J’ose croire que si mes paupières étaient restés closes, j’aurais eu le droit à ma toute première fellation, même maladroite et courte. Un autre blanc. Tout le monde est
retourné à sa place et un môme me regarde bizarrement à l’autre bout du car. Ce fut certainement l’une des émotions les plus intense et innocente à la fois de ma tendre enfance…
- Ma première envie de grandir :
Quand on est minot, on prend le temps de vivre. Pourtant, à un moment, on a envie de se joindre à la cour des grands. J’avais dix ans environ et j’ai appris ce qu’était la
puberté. J’avais emprunté un magazine à ma mère qui en parlait de manière ludique et médicale. L’article détaillait toutes les phases de la transformation et les contraintes qui en découlaient.
Ça parlait de mue de la voix, de corps qui change, d’évolution et de comportements. J’ai eu une révélation sur mon avenir : je me voyais dans ce corps boutonneux, un peu difforme et plus grand.
Et ça me donnait vachement envie ! Je ressentais le besoin d’avoir au plus vite cette instrument développé entre les cuisses, je désirais que le temps s’active et que je passe enfin la barre
fatidique : celle où l’on glisse dans un autre monde avec une quantité incroyable de première fois. Des premiers émois, premier baiser, premier câlin, première caresse, premier rapport sexuel. Si
avant cela, je me foutais éperdument de mon avenir proche comme lointain, à partir de cet instant je savais ce que je souhaitais : la même chose que tout les autres, être un homme, mais un homme
qui baise à tour de bras.
Je referme le bouquin et la boucle est bouclé. Tout avait débuté avec un livre et se concluait pour l’heure là-dessus aussi. Il ne m’arrivera plus rien jusqu’aux prémices de mon adolescence mais
ça j’y reviendrais un peu plus loin…
"Et ce fut le jour de Noël suivant que j'arrêtai de croire au père noël..."